Le billet précédent a créé un certain intérêt. Une internaute
hollandaise, après avoir pris contact avec moi afin d'obtenir
l'immatriculation complète de la bague du pigeon voyageur (PV), a
retrouvé les propriétaires en les informant sur la fin tragique de leur
pigeon.
Extrait de sa réponse :
Les propriétaires de “ton” pigeon étaient plutôt relax, ils m’ont dit: “Dommage, mais bon, c’est la nature”.
Une part des colombophiles n'est pas aussi fermée.
Après quelques échanges mails, nous avons précisé le parcours de ce PV.
Appelons le "NL-2012-19...". Il a été lâché lors d'un concours
international, organisé pour les colombophiles hollandais à Épernay (F),
dans la Marne. Il devait rejoindre son colombier à Kerkrade (NL), une
petite ville proche des frontières allemande et belge, soit à 250 km à
vol de PV en ligne directe. Nous recherchons encore la date exacte du
lâcher que nous avons cerné autour de fin avril/début juin.
"NL-2012-19..." a été capturé par le couple de faucon pèlerin de ND de
Lourdes à Nancy. Or Nancy n'est pas du tout sur le trajet de ce
concours. En effet, au lieu de prendre dés Épernay une direction même
approximative Nord-Est, celui-ci s'est retrouvé à 160 km environ,
direction Est-Sud-Est (!). Conclusion : Cet individu, qui plus est,
pigeon de concours s'est manifestement trompé de trajectoire. Sur Nancy,
il était irrémédiablement égaré.
En rouge, le trajet théorique supposé , en jaune, le trajet effectif supposé
Il serait osé de généraliser chaque cas de prédation sur du PV à des
individus perdus, mais en l'absence de toute autre information, nous
devons tenir compte de cet argument dans le conflit qui oppose
colombophile et pèlerinophile. Chercher à connaitre l'origine des PV
prédatés pour quantifier les diverses raisons de capture est une
démarche qui ne peut que permettre d'argumenter sur des bases solides.
Une démarche scientifique ne peut que prévaloir sur l’obscurantisme
(d'un côté comme de l'autre) et est le meilleur des services à rendre
aux pèlerins.